
Je refuse de paniquer… mais je crois bien que je suis fauchée. Je ne sais même plus comment m’en sortir. Je n’ai aucune dépense extravagante : je paie mes factures, je fais mes courses, et c’est tout. Aujourd’hui, le mot “budget” est devenu une blague cruelle : impossible d’en créer un, encore moins de le suivre. Les prix des produits de première nécessité n’en finissent plus de grimper !
Mon coach sportif — la seule “folie” que je me permets — est-il vraiment un luxe ? Est-ce un luxe de prendre soin de mon corps et de ma santé mentale ? Faire du sport m’aide à garder les idées claires… Vais-je devoir aussi arrêter de faire mes ongles ? Me couper les cheveux moi-même pour économiser ? Bref, devenir complètement misérable ? Peut-être même chercher un job à mi-temps en plus de mon plein temps ? Rien que d’y penser, je suis épuisée.
Tourner en boucle sur mes finances est devenu ma plus grande source de stress. Et je ne peux même pas me permettre d’être stressée : ça dérègle mon métabolisme. Périodes prolongées de tension = prise de poids, digestion au ralenti… L’ironie est tellement amère qu’elle en devient drôle. Je veux aider les autres mais, là, c’est moi qui aurais besoin d’aide. Je deviens ma mère, scrutant chaque ligne du ticket de caisse parce que le montant ne reflète plus le contenu du chariot. Cette économie est en train de me voler ma joie de vivre.
Entre les infos quotidiennes qui me sapent le moral, mon compte bancaire qui me coupe le souffle, la planète qu’on continue de détruire et mes amis qui s’endettent pour offrir des extras à leurs enfants, c’est l’impression d’un chaos permanent. Mission impossible pour tout le monde.
Je n’ai plus de mots d’encouragement. Cette fois-ci, c’est moi qui en ai besoin. Parce que, franchement, je m’effondre. Oh non, pas de panique, sinon mon estomac se bloque… et je ne peux même pas me permettre une consultation médicale vu ma franchise et ma quote-part. Seigneur, garde le volant et ne me le rends surtout pas, parce que moi, la conductrice, je lâche prise.
PS: Et puis bon… je suis peut-être en phase lutéale, avec les hormones qui m’envahissent. Oui, on va dire que c’est ça. On va mettre la faute sur ces fichues hormones.
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