
Comment continuer d’avancer quand tout autour de nous nous pousse à sombrer dans le désespoir?
Cette semaine fut sans nulle doute l’une des plus difficiles de cette année… (ce n’est pas un défi pour les autres semaines à venir #justsaying). J’ai dû faire le vide autour de moi, tenir mon esprit occuper et surtout ne pas visiter Facebook and Twitter. Fuyant ma réalité, littéralement. Mon corps vit dans un pays mais mon esprit est fixé sur un autre. Rien de plus difficile.
J’ai pourtant prévu de célébrer le mois des noirs, d’attirer l’attention sur des personnalités noires non connue et de parler de leurs réalisations dans un monde qui ne faisait que les repousser. Mais comment célébrer nos accomplissements lorsque la première république noire du monde est en lambeaux? Lorsque des immigrants noirs se font déportés régulièrement? Lorsque je vois une dictature non structurée prendre place dans mon pays et la démocratie menacée comme jamais avant?
Qu’importe où je suis, je suis liée à mon pays, à ma culture et mon peuple qui souffre est toujours dans mon esprit. Peu importe que je semble dans un état fonctionnel, je ne vis pas. Peu importe que je vaque à mes activités et tout que parait normale, je suis en peine. Être immigrant signifie s’inquiéter de ce qui se passe ici et là bas. Être immigrant c’est se sentir impuissant, être tiraillé par le regret de ne pas être sur place, ressentir de la culpabilité d’être parti. C’est d’avoir peur de demander à ceux qui sont restés comment ils survivent.
Je n’ai pas pu célébrer le mois des Noirs. J’ai pourtant essayé, mais la boule logée dans ma gorge ne me le permettait pas. J’expérimente toutes sortes d’émotions que mes mots ne peuvent décrire. Même les simples anecdotes ne me font pas rire ou je me sens coupable de ressentir la plus petite joie. Je souffre d’un mal nommé patriotisme et le besoin pour les miens de se révolter contre ce qui se passe mais je ne peux pas leur demander de risquer leurs vies en étant moi même au loin. Je n’ai pas de mots, rien que mon impuissance et une sourde envie de tout casser, mais mon visage étire un sourire qui n’atteint pas mes yeux et mon âme étiolée.
PS: méditation peut vraiment aider si vous vous sentez aussi dépassé par les événements. Ressources sont disponibles…. prenez le temps d’en chercher.
Ma chérie toi et moi on a les mêmes maux . Je suis totalement deconecté par tout ce qui peut me contrarier et j’ai fait un replie sur moi même moins bavarde que d’abitude, ce qui me bouste davantage vers mon objectif c’est la douleur tout en gardant l’espoir qu’un jour ça ira mieux. Merci pour le texte au moins je sais que je ne suis pas la seule.
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Nous sommes nombreux 🥲🥲🥲🥲
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